À l’école, les enfants apprennent à lire, à compter, mais aussi à vivre ensemble. Dans leurs relations avec les autres, il arrive parfois que des élèves vivent des conflits et de l’intimidation. Enseignants, parents et éducateurs avons une responsabilité partagée face au problème de violence dans nos écoles. Code de vie, mesures d’encadrement, protocole contre l’intimidation, surveillance active et bienveillante… notre école se mobilise pour assurer un environnement sain et sécuritaire pour tout un chacun. Cette semaine, vos enfants participeront à plusieurs activités sur le thème de l’intimidation et nous vous invitons à vous impliquer avec nous!
Comment pouvez-vous faire partie de la solution? Des gestes simples peuvent faire la différence! Avant d’être capable de reconnaitre de négocier les déséquilibres de pouvoir, il faut apprendre à reconnaitre, puis à gérer ses propres émotions.
Dès la maternelle, on peut aider son enfant à élargir son vocabulaire des émotions, en commençant par les émotions primaires : la colère, la peur, la tristesse et la joie. Lorsque vous lisez un livre ou écoutez un film avec votre enfant, demandez-lui de nommer l’émotion vécue par le personnage. Si le personnage pleure, ça veut dire qu’il est triste… Pourquoi est-il triste? Comment sais-tu qu’il a peur? Aidez-le à faire le lien entre ce qu’il voit chez l’autre et ce qu’il ressent dans son corps à lui quand il vit une émotion.
En l’aidant à exprimer ce qu’il ressent avec des mots, il aura moins tendance à s’exprimer avec des gestes. Vous pouvez ensuite introduire graduellement les notions d’intensité : petite colère et grosse colère, la différence entre la frustration et la rage, l’inquiétude et la terreur, etc.
Comme parents, il est important d’accueillir les émotions de nos enfants. On a le droit d’être frustré quand on se fait dire non et d’être triste quand on se fait chicaner… Évitons à tout prix d’invalider ce qu’ils ressentent en disant : « Ben non, c’est facile! », « Ya pas de raisons d’avoir peur! », « Sois pas fâché! » , « Arrête de pleurer! »… Quand votre enfant se sent envahi par une émotion, aidez-le à trouver des moyens pour l’exprimer sans se blesser ni blesser les autres. Par exemple, on peut frapper un oreiller, mais pas un copain, on peut avoir envie de bouder, mais on ne dit pas des méchancetés. Au début, l’enfant sera motivé par l’encouragement de l’adulte et il est tout à fait normal pour le jeune enfant d’être centré sur lui-même. En vieillissant, il apprendra que ses actions ont des conséquences sur autrui et que pour vivre en société, il doit exister un équilibre entre ses droits a lui et son devoir de respecter les droits d’autrui.
Comment l’amener à se décentrer de son nombril? C’est ici qu’entre en jeux le pouvoir de l’empathie! L’empathie c’est la capacité de se mettre à la place d’une autre personne pour comprendre ce qu’il ressent. La principale différence entre un conflit et l’intimidation est le déséquilibre de pouvoir entre l’agresseur et la victime. Le jeune qui en intimide un autre le fait pour répondre à son propre besoin (d’être valorisé, de se sentir en contrôle, etc.) au détriment de celui des autres.
Pour en savoir davantage sur l’intimidation, je vous invite à consulter les ressources suivantes :
Intimidation et violence à l’école, ça vaut le coup d’agir ensemble!
Site du Ministère de l’Éducation du Québec
http://www.education.gouv.qc.ca/dossiers-thematiques/intimidation-et-violence-a-lecole/
Site officiel du Service de police de la Ville de Montréal – section intimidation
https://spvm.qc.ca/fr/Fiches/Details/Intimidation
Guide très complet à l’intention des parents (environ 50 pages).
Fondation Jasmin Roy : https://www.desjardins.com/ressources/pdf/d25-guide-infos-parents-vi-f.pdf
Diana Maheux, Psychoéducatrice
Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys
École Martin-Bélanger